Martin Millar
Quatrième de couverture :
"Le récit des Petites fées de New York démarre avec Morag et Heather, deux petites fées hautes de cinquante centimètres, portant épé, kilt vert et cheveux mal teints, qui volettent par la fenêtre du pire violoniste de New-York, un type antisocial et obèse nommé Dinnie, et vomissent sur sa moquette.
Qui sont-elles et comment sont-elles arrivées à New-York, et en quoi tout cela concerne-t-il l'adorable Kerry, qui vit dans l'immeuble d'en face, est atteinte de la maladie de Crohn et confectionne un alphabet des fleurs, et en quoi tout cela concerne-t-il les autres fées (de toutes nationalités) de New-York, sans oublier les pauvres fées opprimées de Grande-Bretagne, voilà le sujet du livre. Il contient une guerre, ainsi qu'une mise en scène fort inhabituelle du "Songe d'une nuit d'été" de Shakespeare, et des solos de guitare de Johnny Thunders des New York Dolls. Que peut-on demander de plus à un livre ?"
(Neil Gaiman)
Editions Intervalles
Parution française : Avril 2009
J'avais envie d'une lecture légère et divertissante. Avec une telle quatrième de couverture cela ne pouvait visiblement pas en être autrement ! Il me tardait donc de découvrir l'univers loufoque proposé par Martin Millar dans ce livre...
Ce que j'en ai pensé...
Vous pensez que toutes les fées sont mignonnes, gentilles, discrètes et totalement altruistes ? Vous rêvez !
Heather et Morag, des petites fées écossaises pure souche, sont peut-être des cousines de la fée Clochette, mais de très loin alors !
Elles sont vulgaires, picolent, rotent, chapardent à tout va, se castagnent ou s'insultent dès qu'elles en ont l'occasion. En prime, elles ont un égo un tantinet démesuré, se colorent les cheveux et ont la manie de mettre de dawa partout où elles passent...
C'est d'ailleurs comme ça qu'elles atterrissent dans cet appartement de la 4ème rue de New York, complètement imbibées d'alcool, et qu'elles se lâchent sur la moquette devant les yeux effarés du locataire.
Dinnie est un asocial. Désagréable, vulgaire et obèse, il déteste tout le monde et occupe son temps à martyriser les cordes de son violon ou à regarder en boucle les chaines porno.
Il paie un loyer pour un squat au dessus d'un théâtre et on peut dire qu'il se laisse vivre, se plaignant constamment de son sort, sans rien faire pour que ça change...
Rien à voir avec la douce Kerry, la voisine d'en face, qui vit avec une maladie aussi pénible que handicapante et qui, malgré tout, reste optimiste et toujours ouverte aux autres. Elle s'est mise en tête de gagner un concours de quartier grâce à un alphabet des fleurs qu'elle aura fabriqué.
Comme Morag et Heather ont la fâcheuse tendance à se mettre continuellement en compétition pour tout, ces deux humains sont le prétexte qu'il leur fallait ! L'une va s'occuper de Kerry, l'autre de Dinnie.
Mais leur irrésistible manie de mettre le souk malgré elles va compliquer la donne...
Parallèlement, un groupe de fées rebelles se trouve perdu à Central Park, une clocharde un peu allumée se retrouve constamment au mauvais endroit, un tyran a décidé de mener une guerre, un fantôme cherche sa guitare fétiche, des tribus de fées new yorkaises sont malmenées... Et la liste continue !
C'est dans ce joyeux bazar, déjanté et loufoque, que Martin Millar nous emmène avec finesse et humour, sur fond de rock punk.
Avec une flopée de personnages aussi atypiques que marginaux, il aborde bien des sujets de notre société actuelle avec légèreté ; Egoïsme, culte de l'apparence, domination, soif de pouvoir, arrogance, irresponsabilité,... Tout y passe !
Le rythme est croissant, les péripéties s’enchaînent, les retournements de situations ne manquent pas, et bien des histoires se croisent dans ce roman.
Malgré cette apparente complexité, l'auteur arrive à nous faire passer d'un évènement à un autre, d'un personnage à un autre, avec une facilité certaine.
En somme, si vous recherchez une histoire complètement déjantée, originale et drôle, qui sort un peu des sentiers battus et qui surprend : Lancez-vous dans celle-ci et vous ne serez pas déçu !
Excusez cependant le langage "fleuri" de ces petites fées ; C'est plus fort qu'elles... et, après tout, ça ne les rend pas moins attachantes !^^
Quant à la couverture de ce roman, aux allures très simples : quand vous connaîtrez l'histoire de Morag et Heather, vous comprendrez pourquoi elle est si bien choisie ;)
Je n'avais encore jamais lu de roman de cet auteur... Et ça m'a vraiment donné envie de découvrir ses autres écrits !^^
Le blog de Martin Millar : http://martin-millar.blogspot.fr/
Eh bah ! Ça à l'air bien marrant tout ça :D
RépondreSupprimerJe connais pas non plus l'auteur de base, du coup je me coucherais moins bête :p C'est sympa que tu chronique des bouquins qu'on a pas l'habitude de voir sur la blogosphère !
Merci !^^
SupprimerDisons que je suis comme tout le monde : J'aime certains styles et je ne rate donc jamais les best seller en la matière...
Mais j'aime également découvrir des petites perles, ces livres dont on parle beaucoup moins, qui ont moins de budget pub mais qui sont tout aussi sympas à lire :)
Et comme pour tout, ya du bon et du moins bon... Mais dans le cas de Martin Millar, c'est une très bonne surprise ;)
Je ne connaissais pas du tout! une belle découverte via ton blog, et le livre a l'air joli en plus!Je le note!
RépondreSupprimerC'est un roman plein de fantaisie et de délire... ça part dans tous les sens et j'ai bien aimé voir les "petites fées" d'un autre oeil ^^
Supprimer(Attention, langage souvent fleuri de ces demoiselles donc à ne pas laisser entre toutes les mains)